Un gestionnaire d'actifs appartenant au prêteur canadien Bank of Nova Scotia a réduit de près de moitié sa participation dans le fabricant d'armes israélien Elbit Systems au cours du trimestre qui s'est achevé en mars, par rapport à l'année précédente, a-t-on appris mardi d'une source réglementaire.

L'investissement de 1832 Asset Management de la Banque Scotia avait déclenché des protestations exigeant que le gestionnaire de fonds réduise son exposition au fabricant d'armes dans le contexte de la guerre à Gaza.

1832 Asset Management détenait 1,13 million d'actions d'une valeur de 237,6 millions de dollars à la fin du 31 mars, selon les déclarations des bourses américaines.

Cette participation représentait 2,5 % des actions en circulation d'Elbit, selon les calculs de Reuters.

À la fin de l'année 2023, 1832 Asset Management possédait 4,2 % des actions en circulation d'Elbit, évaluées à 402,1 millions de dollars, ce qui en faisait l'un des cinq principaux actionnaires. 1832 détenait plus de 2,2 millions d'actions d'Elbit à la fin du mois de mars 2023.

Les actions d'Elbit ont chuté d'environ 4 % depuis le début de l'année. La société a déclaré en mars qu'elle s'attendait à ce que le chiffre d'affaires de cette année soit stimulé par l'augmentation des ventes de munitions à Israël dans le cadre de sa guerre contre les militants du Hamas.

La Banque Scotia, la société mère de 1832 Asset Management, n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

L'exposition de 1832 Asset Management au fabricant d'armes a suscité des protestations dans les succursales de la Banque Scotia à Toronto. En novembre dernier, des manifestants ont également perturbé le prestigieux gala du prix Giller, parrainé par la Banque Scotia.

Certains étudiants d'Amérique du Nord et d'Europe réclament un cessez-le-feu permanent immédiat et demandent aux écoles de couper les liens financiers avec les entreprises qui, selon eux, profitent de l'oppression des Palestiniens.

Les autorités sanitaires palestiniennes affirment que la campagne terrestre et aérienne d'Israël à Gaza a tué plus de 35 000 personnes, pour la plupart des civils, et chassé de chez eux la plupart des 2,3 millions d'habitants de l'enclave depuis le mois d'octobre de l'année dernière.