Londres (awp/afp) - Le groupe de télécommunications britannique BT a dégagé un bénéfice annuel divisé par plus de deux mais une hausse de son dividende et un plan d'économies ont fait bondir son cours jeudi à la Bourse de Londres.

Le bénéfice net est ressorti à 855 millions de livres (997 millions d'euros), pour un chiffre d'affaires en petite hausse de 1% à 20,8 milliards de livres, tiré par des hausses de prix, a annoncé BT dans un communiqué.

Mais le résultat du groupe a notamment été pénalisé par une dépréciation de 488 millions de livres dans sa division Entreprises, "reflétant une baisse de la rentabilité au cours des dernières années".

BT est un groupe en pleine restructuration dans un contexte économique difficile. Il a notamment annoncé il a un an jusqu'à 55.000 suppression d'emplois d'ici 2030 - 42% des effectifs.

Le groupe a annoncé jeudi avoir atteint 12 mois plus tôt que prévu un objectif de réduction de coûts de 3 milliards de livres lancé en mai 2020, et annonce un plan d'économies supplémentaire de même ampleur d'ici 2029.

Ces progrès améliorent les prévisions de flux de trésorerie à court terme, "ce qui nous permet d'augmenter notre dividende (...) de 3,9% à 8 pence par action", a fait valoir la directrice générale Allison Kirkby.

L'action de BT a fini la séance en hausse de 17% à 132,60 pence à la Bourse de Londres.

Le groupe "accélère la modernisation de (ses) opérations et explore des options pour optimiser (ses) activités mondiales", avec l'objectif d'être "plus simple", axé sur le Royaume-Uni et "bien placé pour générer une croissance significative", a assuré Mme Kirkby.

"BT se développe... lentement" mais "il y a des signes clairs de progrès", a commenté Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown.

L'analyste relève notamment que "les coûts associés au développement de la fibre semblent avoir atteint leur apogée, ce qui est d'une importance vitale alors que les géants des télécommunications continuent d'être pénalisés pour leurs investissements massifs".

"Les progrès dans la maîtrise des coûts semblent également prometteurs" mais "la division Entreprises continue de poser problème", pénalisée par une "combinaison de changements structurels, de coûts plus élevés et d'un paysage concurrentiel difficile", a-t-il ajouté.

afp/rp