Rassurées ces derniers jours par le nouveau reflux de l'inflation en Europe et aux Etats-Unis, ainsi que par quelques bonnes statistiques américaines, l'aversion au risque a brusquement resurgi en Europe, engendrant de lourds dégagements sur la plupart des actifs risqués. 
La volonté affichée des banquiers centraux à poursuivre les resserrements monétaires d'ici la fin de l'année semble le premier catalyseur de ce retour de l'aversion au risque. Les rendements obligataires se tendent, d'autant que les dernières statistiques aux Etats-Unis confirment la solidité de l'économie américaine. Parallèlement, les indicateurs d'activité ont très nettement déçu en Chine et en zone euro, alimentant à nouveau les craintes de récession, alors que les mesures de relance chinoises peinent à voir le jour. 

La volatilité actuelle devrait perdurer d'autant plus à l'approche de la saison des résultats pour le second trimestre, tandis que les analystes attendent une baisse de 6.4% des bénéfices des sociétés du S&P500. 

Graphiquement, la configuration s'est nettement dégradée, l'indice CAC40 revenant rapidement sur niveaux inégalés depuis fin mars. La zone des 6885 points pourrait prochainement être testée et constitue l'ultime rempart avec un changement de tendance à moyen terme.