Les craintes au sujet du ralentissement économique et surtout la perspective de taux élevés pendant une période prolongée ont ravivé l'aversion au risque des opérateurs ces dernières séances. La Fed a certes, comme attendu, laissé ses taux inchangés, mais elle a ouvert la porte à un nouveau tour de vis d'ici la fin de l'année. De son côté, la BCE a relevé ses taux de 25 points pour la dizième fois. 
Dans les deux cas, les banques centrales s'entendent sur le fait que l'inflation reste résiliente (objectifs relevés pour 2023 et 2024), d'autant plus avec la poussée des cours pétroliers. Les espoirs d'une baisse du loyer de l'argent au premier semestre de l'année prochaine ont ainsi disparu. 
Même si l'économie américaine apparaît robuste, avec des perspectives de croissance doublées pour l'année prochaine, le scénario semble tout autre en Europe et en Chine, de quoi inciter les opérateurs à quelques dégagements, d'autres que les rendements obligataires restent tendus et les valeurs de croissance délaissées. 

Graphiquement, le CAC40 montre des signes de faiblesse et revient à proximité de la borne basse de son trading range. La zone des 7082 points devra contenir les velléités baissières sous peine d'une consolidation plus marquée qui pourrait rapidement ramener l'indice vers les points bas de mars dernier.