Synergie bouge peu ce matin à la Bourse de Paris, le titre, peu liquide, n'avançant que de 0,65% à 31,20 euros. La société d'intérim a publié hier soir un chiffre d'affaires annuel meilleur qu'anticipé: celui-ci s'est établi à 2,19 milliards d'euros, en baisse de 17,1%, alors que le groupe anticipait 2 milliards. Les analystes de LCM estiment que cela constitue "plutôt une bonne performance au vu du contexte exceptionnel, dans le haut de fourchette des réalisations des acteurs du secteur".

Synergie a notamment profité d'une bonne fin d'année, meilleure qu'anticipé, avec un chiffre d'affaires en baisse de "seulement" 8,1% à 619,7 millions d'euros, en nette amélioration séquentielle après un début d'année fortement affecté par la pandémie de Covid-19. 

Le groupe affirme avoir "réalisé cette performance grâce à sa stratégie de développement hors de l'Hexagone, engagée depuis plusieurs années, [...] et à une diversification dans les domaines de l'environnement, des énergies renouvelables, de l'agroalimentaire, du médical et des nouvelles technologies".

Et de fait, l'International représente désormais 55% de son activité, soit un chiffre d'affaire 2020 de 1,21 milliard d'euros (-11,4%, dont +0,9% au quatrième trimestre). L'Europe du Sud a notamment connu une croissance de 8,7% au dernier trimestre.

En France, le chiffre d'affaires a chuté de 23,1%, dont -18,5% au dernier trimestre, les activités liées à l'aéronautique et à la construction automobile ayant le plus souffert.

Enfin, Synergie annonce avoir "une structure financière très solide et un niveau élevé de trésorerie".

Pour 2021, le groupe de ressources humaines anticipe une croissance de l'activité, sans toutefois fournir de chiffres. Il estime que "la flexibilité dans la gestion des Ressources Humaines devient un atout majeur pour les entreprises qui recourent à [ses] services".

LCM considère que la croissance devrait être modérée dans un premier temps en raison du contexte encore incertain, "avant d'accélérer potentiellement sur la fin d'année avec les possibles premiers effets des différents plans de relance".

"Rappelons que le travail temporaire est historiquement le premier à repartir lors de l'amorce d'une reprise économique", écrit ainsi l'analyste. Il a donc conservé sa recommandation d'Achat sur le titre, avec un objectif de cours relevé de 36 à 37 euros, considérant toujours que les multiples de valorisation sont attractifs, parmi les moins élevés du secteur malgré la surperformance.