Rien ne semble freiner Mark Zuckerberg dans ses rêves de monde virtuel. Ni même les pertes gigantesques subies par Reality Labs, l’unité commerciale et de recherche de l’ex-Facebook chargé du développement du Metavers. -10,2 milliards de dollars en 2021, et -13,7 milliards en 2022. 

Il faut dire que les réseaux sociaux ont à faire à un nouveau problème : leur nombre d’abonnés augmente mais les revenus baissent. Alors comment faire ? Elon Musk a décidé de faire payer le petit badge bleu qui certifie les comptes. En l’échange d’un abonnement, le profil de l’utilisateur est mieux protégé contre les usurpations d’identité, mais surtout il permet de gagner en visibilité et d’avoir une meilleure exposition des publications, comme par exemple le fait d’arriver en tête des recherches. Il permet d’autres petits miracles, comme un accès privilégié au service client… Quoi qu’il en soit, Mark Zuckerberg a annoncé que son entreprise allait mettre en place un dispositif similaire. De quoi exploiter une nouvelle source de revenus dans un monde où les réseaux sociaux deviennent pour beaucoup - entrepreneurs individuels, influenceurs ou entreprises - un outil marketing indispensable. 

Pour autant, on ne bâtit pas un empire en trois jours… Le projet est tel que Meta anticipe 100 milliards de dollars d’investissement pour mettre sur pied son nouveau joyau. Il était donc prévisible que de fortes pertes apparaissent au compte de résultat de la firme californienne. En répondant à une interrogation d’un investisseur, Susan Li, la directrice financière de Meta, a d’ailleurs déclaré qu’aucun licenciement n’aura lieu dans la filiale Reality Labs. Pour l’heure, il semble que seul Mark Zuckerberg ait une idée de l'issue de ce projet démesuré…