La politique industrielle, autrefois considérée comme un terme négatif, est désormais au cœur des stratégies économiques mondiales, notamment aux États-Unis. Historiquement, l'idée que les gouvernements pouvaient identifier et investir dans des industries stratégiques était critiquée pour son inefficacité. Cependant, le contexte géopolitique changeant et la possibilité d'une économie mondiale déconnectée ont conduit à une réévaluation de ce qui constitue le succès et l'échec dans la politique industrielle.

La Chine, devenue la deuxième plus grande économie mondiale, a largement adopté les subventions industrielles, influençant ainsi la dynamique mondiale. Sa domination dans des secteurs clés comme les technologies vertes et les véhicules électriques (VE) a poussé d'autres nations à repenser leurs stratégies économiques. L'Union européenne, par exemple, a lancé des initiatives pour renforcer son industrie domestique des énergies vertes afin de ne pas dépendre de la Chine.

La compétitivité européenne est mise en question, avec des appels à des investissements significatifs pour stimuler l'économie et adopter les technologies numériques. Cependant, il existe des doutes sur la capacité de l'Europe à rivaliser efficacement avec les États-Unis ou à surmonter ses défis structurels sans une coopération plus étroite et une volonté politique accrue.

En résumé, la course mondiale aux subventions reflète un changement dans la perception de la politique industrielle, motivée par les défis géopolitiques et économiques contemporains. Les nations réévaluent les stratégies pour sécuriser leur avenir économique, bien que cela puisse entraîner des dépenses importantes et des résultats incertains.

 

Bloomberg TV fourni par MT Newswires

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